Le jeu des chaises non musicales
Résumé
Fichiers
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Apprendre à collaborer grâce au jeu des chaises non musicales
Dans « Chaises non musicales », Laurent Ledoux propose un jeu simple mais puissant pour explorer les dynamiques de l’intelligence collective et de la collaboration. Le jeu consiste à empêcher un « robot » (incarné par l’animateur) de s’asseoir sur la seule chaise vide parmi une trentaine, alors que les participants, répartis en deux équipes, doivent se lever et s’asseoir pour occuper la chaise vacante, sans jamais bloquer ou toucher le robot, ni retirer de chaise. Une fois qu’un joueur quitte une chaise, il ne peut plus y revenir, forçant le groupe à s’organiser en temps réel.
Au fil des tours, les stratégies complexes échouent face à la rapidité du robot et à la difficulté de coordonner un grand groupe. Les tentatives de centraliser la décision ou de laisser agir seulement quelques personnes montrent vite leurs limites : l’engagement collectif et la réactivité de chacun sont essentiels. L’expérience met en lumière que, dans la complexité, l’autonomie distribuée et des règles simples sont plus efficaces qu’un commandement centralisé.
Laurent Ledoux tire de cette expérience plusieurs enseignements clés pour la collaboration:
- Des règles simples, comprises de tous, sont indispensables: des solutions trop sophistiquées ne peuvent être intégrées et appliquées collectivement.
- Le leadership doit être distribué: chacun doit pouvoir prendre des initiatives, mais en les annonçant clairement au groupe.
- Observer est aussi important qu’agir: la présence et l’attention à l’autre sont fondamentales.
- Rester calme: la frénésie nuit à l’intelligence collective ; instaurer des moments de silence aide à la concentration.
- Expérimenter plutôt que trop parler: l’action prime sur la théorie ou la plainte.
- Écouter vraiment: l’écoute active implique de suspendre ses certitudes et de valider collectivement les décisions.
- Avoir confiance dans le groupe: la réussite dépend de la confiance mutuelle et de la capacité à s’appuyer sur l’intelligence collective.
En conclusion, Laurent Ledoux rappelle que la bonne gouvernance repose sur la satisfaction de trois besoins humains fondamentaux : l’inclusion, l’autonomie et le développement personnel. Dans les situations complexes, un leadership distribué, où chacun met son ego au service du groupe, s’avère bien plus efficace qu’un leadership centralisé, aussi compétent soit-il.
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